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Dépendance : les Présidents de Conseils généraux de gauche dénoncent le recul du gouvernement

Les Présidents socialistes de Conseils généraux, dont Pierre MAILLE, étaient réunis à La Rochelle le 26 août 2011. Ils ont dénoncé la décision du gouvernement de reporter la réforme annoncée de la dépendance, estimant que c’est une grave erreur qui porte atteinte à la cohésion sociale.

Cette décision est contraire aux engagements constants du Président de la République, qui avait dit et répété que nonobstant la crise économique, et les échéances électorales, il était d’une nécessité absolue que la réforme de la prise en charge de la dépendance intervienne au plus vite.
Pour Marie-Françoise PEROL-DUMONT, Présidente du groupe de gauche de l’ADF, cette décision est d’autant plus choquante que la situation ne cesse de se dégrader.
Aujourd’hui, les maisons de retraite manquent cruellement de personnels. De même, le reste à charge qui ne cesse d’augmenter, étrangle les familles, alors même que les pensions de retraite diminuent. En outre, les services d’aide à domicile sont aujourd’hui dans des situations financières très difficiles au point de fragiliser plus de 15 000 emplois.
Si une telle situation affectait le secteur industriel, le jour même, le premier ministre aurait à bon droit convoqué une table-ronde à Matignon. Ce n’est pas le cas pour les services qui suivent les personnes âgées et les personnes handicapées.
Les Présidents de Conseils généraux socialistes demandent au gouvernement d’apporter rapidement des réponses à ce sujet, dès le PLFSS pour 2012. Des propositions concrètes, finançables, sont sur la table, il n’y a plus qu’à décider. Les personnes âgées, les personnels et les services de ce secteur méritent tout autant que les banques que des situations d’urgence et des réponses structurelles soient apportées.
Repousser la réforme de la prise en charge de la dépendance encore une fois, c’est préparer une crise majeure de la vieillesse dans notre pays, et laisser perdurer une situation grave qui va continuer à se dégrader inexorablement en dépit des promesses maintes fois renouvelées du gouvernement.