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Dragage des ports de Loctudy et Lesconil

Michael QUERNEZ, vice-président en charge de l’insertion et de l’économie, se félicite de l’avis favorable du CODERST (Comité Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) sur  le dossier du dragage des ports de Loctudy et Lesconil.

Ce projet de dragage est à l’étude depuis 1998. Il s’agit d’un dossier repris par le Conseil général il y a 3 ans à la demande de l’Etat.

Au cours de cette réunion du CODERST, Michaël Quernez a rappelé les priorités du Département :

- Notre volonté de choisir des sites de dispersion éloignés des côtes, sur des fonds importants et garantissant une bonne dispersion des vases.

- Les sites retenus sont ainsi à 15 minutes de Loctudy et à 90 mètres de profondeur. Soit des profondeurs très importantes si on les compare aux opérations réalisées d’habitude en France (moins de  20 mètres et sur des sites à moins de 3 minutes pour 90% des 40 millions de M3 immergés, à comparer aux 165000 de ce projet).

- Un site dont la courantologie permettra un dépôt de seulement 1 mm à comparer à l’accumulation naturelle estimée de 2mm.

- Un site, certes situé dans une zone Natura 2000, (mais qui ne comporte que très peu de roches -1,45% de la surface-, le reste étant constitué de vase, ce que les captations vidéos réalisées en octobre 2010 ont confirmé).  Un report hors zone Natura 2000 nécessiterait de s’éloigner à plus de 25 minutes, du matériel particulier (navires de 80 mètres de long qui ne peuvent rentrer dans nos ports), et engendrerait un surcoût financier estimé à 8,5 millions d’euros pour une opération dont le coût est d’ores et déjà prévu à près de 6,5 millions d’euros. Et un stockage à terre en centre de stockage de déchets ultimes de classe 2 aurait un coût de 15 millions d’euros !

- Un site peu fréquenté par des pêcheurs. Une dizaine de navires sur les 395 fréquentant les ports de Concarneau jusqu’à St Guénolé. Le Comité local des pêches, dans sa contribution à l’enquête publique, a d’ailleurs reconnu que ces sites ne sont que des lieux de passage pour le dernier ou le début de trait de chalut.

Le président de la Commission Insertion et Economie a par ailleurs tenu à redire que dans l’appel d’offres, le Conseil général demandera aux entreprises de faire des propositions quant à la technique de clapage, conformément à l’engagement du Département auprès du Comité local.

Il a également rappelé l’ensemble des avis favorables. Un seul négatif émanant d’un service de la DREAL (« à défaut de captations vidéos », mais faîtes depuis), un autre service de la DREAL donnant d’ailleurs un avis favorable.

Le Conseil général consacre des budgets importants dans le cadre de projets nationaux et internationaux de recherche pour valoriser les vases et ainsi éviter à terme le clapage en mer. Car le clapage n’est pas, il est vrai, une fin en soi…

Le Département consacre aussi des budgets importants pour soutenir aussi la filière pêche, notamment en investissements dans les ports, comme le Guilvinec et Saint-Guénolé, soit plus de 20 millions d’euros de travaux ces dernières années.

Mais, à l’heure actuelle, il n’existe pas de solution alternative économiquement et écologiquement soutenable. Or, l’avenir économique et social des ports concernés dépend de ces opérations de dragage.