Accueil / Commissions / Environnement / Le Finistère présent au séminaire AMENAG’EAU

Le Finistère présent au séminaire AMENAG’EAU

Armelle Huruguen a participé au Séminaire AMENAG’EAU qui s’est déroulé au Conseil départemental de Gironde à  Bordeaux en novembre dernier.

La vice-présidente du conseil départemental du Finistère est intervenue sur des problématiques d’ampleur pour le département telles que : la qualité des masses d’eau, la sécurisation de l’alimentation en eau potable, l’érosion côtière, les submersions marines ou encore la conciliation des usages.

Retrouvez ci-après les grandes orientations de ses propos :

Ce séminaire au contenu très intéressant correspond parfaitement à ce que l’on attend pour rapprocher les acteurs et les points de vue mais aussi afin de faire prendre conscience des enjeux. Il permet aussi d’apporter de l’expertise et de l’aide à la décision.

Le conseil départemental de la Gironde et celui du Finistère partagent, malgré leurs différences, une même volonté de s’engager sur les défis à venir qui s’avèrent considérables. Cela nécessite à la fois de travailler sur les prises de conscience, la préparation des esprits, des champs nouveaux à investiguer, des actions concrètes et innovantes d’accompagnement. Il s’agit aussi de retrouver du bon sens !

La place des élu.e.s locaux est incontournable, il faut engager des changements profonds. Pour cela nous cherchons à maîtriser et à prendre en compte des impacts importants, qui peuvent s’avérer irréversibles. Le respect de l’eau dans toutes ses dimensions, tant en qualité qu’en quantité, doit devenir un préalable dans les questions d’aménagement et un constat d’imperméabilisation galopante.

Il ne s’agit pas de se faire peur. Mais pour autant, la conscience des risques existants s’accélère au moment des phénomènes et s’apaise lorsqu’ils disparaissent, créant ainsi des conditions peu propices aux prises de décision.

Mais quand on vit ce que l’on a pu connaitre il y a trois ans, en Finistère, des tempêtes à répétition avec un recul du trait de côtes, une fragilisation des biens concernés, des inondations fluviales..et que parallèlement nous avons, comme l’année dernière,  un phénomène de tension très forte sur la production d’eau potable avec une situation plus conséquente qu’en 1976, on ne peut pas faire comme si il ne se passait rien !

Il faut trouver tous les moyens et mettre à profit un ensemble de nos politiques publiques pour agir. Pour cela, les intercommunalités à fiscalité propre sont au cœur des prises de décision.

Entre recherche en responsabilité et nécessité d’anticiper, les élu.e.s vont connaître et connaissent déjà de nombreuses tensions et dilemmes. Par ailleurs, l’introduction de la notion de co-responsabilité dans la loi interroge les élu.e.s locaux. Pourtant , il ne s’agit pas non plus d’écrire ce qu’il faut faire, tout en ignorant les modalités de ce faire et les capacités financières à le mener. Trop souvent ce chaînage des responsabilités est incomplet voire défaillant.

La comptabilité des documents de planification et l’évolution des documents d’urbanisme du P.O.S au P.L.U, du P.L.U au P.L.U.I et maintenant au PLUIH devrait nous aider à trouver la cohérence sous réserve que l’on enferme  pas les élu.e.s que nous sommes dans un débat technique qui nous fait oublier le sens du pourquoi on fait les choses.

La connaissance scientifique s’est renforcée au fil des années mais c’est désormais insuffisant. Il faut créer des liens plus forts entre les scientifiques et les acteurs opérationnels. Nous devons investiguer plus fortement des champs comme la sociologie autour de la représentation de l’eau et des usages. Un aménageur sera plus ou moins enclin à éviter plutôt qu’à compenser : pourquoi ?

Il nous faut avoir à l’esprit : l’histoire pour mieux appréhender le passé (le respect des milieux) ; l’éducation et la pédagogie pour sensibiliser, montrer et comprendre ; la concertation pour éclairer les esprits mais aussi la culture du risque

Il est donc plus que nécessaire de partager les points de vue, de faire changer les regards entre professionnels mais aussi de travailler sur la pluridisciplinarité et surtout sur la transdisciplinarité

Ce séminaire l’illustre parfaitement : Il s’agit « seulement » après tout de rendre possible le développement futur avec des milieux le mieux amortisseurs possibles des phénomènes extrêmes et de rendre les territoires adaptatifs et résilients.

Soyons modestes, cela va s’étaler sur des générations d’où une nécessité absolue de formation des élu.e.s et de transmission des connaissances d’une équipe municipale à une autre : il faut d’ailleurs en ce sens trouver des formes innovantes.

Des réponses innovantes à trouver, c’est ce qui nous réunit ici ce matin. Merci d’avoir associé le Finistère à vos travaux. Nous avons l’ambition de nous en inspirer pour les initiatives qui seront prises sur les sujets de l’eau et de l’aménagement prochainement. Merci aux girondines et aux girondins pour l’organisation de ce temps de réflexion et pour vos actions.