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Séance plénière du 7 octobre - Discours d’Armelle Huruguen, présidente du groupe

« Madame la Présidente, cher.e.s collègues,

En ce qui me concerne, au nom du groupe Finistère et Solidaires, je souhaite rappeler en quelques mots que , que vous avez proposé comme année de l’Environnement en Finistère, madame la Présidente, est particulièrement riche. De l’acquisition de connaissance aux témoignages de personnes qui sont déjà profondément engagées, de l’action collective à la prise de conscience individuelle, c’est sûr, marque une étape importante pour notre collectivité à la fois pour donner à voir ce qu’elle fait et pour se projeter dans notre rôle pour les années futures. On en reparlera lors de notre prochaine Séance plénière.

Alors que les formes de mobilisation citoyenne et sociale se développent et s’accentuent, en se radicalisant parfois, la parole politique se doit d’être encore plus forte au nom de l’intérêt général. En tant qu’élu.e.s, notre responsabilité est immense. On peut consulter et consulter encore, mais à un moment donné, il faut trancher, il faut décider. Les évolutions qui s’imposent à nous ne peuvent pas être que des contraintes, elles sont aussi de formidables leviers de transformations où personne ne doit être mis de côté, parce que « la transition écologique sera sociale et républicaine ou ne sera pas» comme l’indiquait Bernard CAZENEUVE dans LE MONDE du 7 septembre dernier.

Pour transformer, nos ressources doivent être garanties. On n’en prend pas le chemin : la suppression de l’attribution du foncier bâti aux Départements sera remplacée par de la TVA. Qu’une part de cet impôt général à la consommation, parmi les plus injustes, soit attribuée à la Collectivité des solidarités tient de l’absurde !!! Comme pouvait l’être d’ailleurs en son temps la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP) attribuée aux conseils régionaux pour les déplacements… Il faut désormais une fiscalité qui serve les transitions et pour être bien claire, il ne s’agit pas de créer de nouvelles taxes et impôts, mais bien de les revoir au service de politiques publiques créatrices d’emplois et génératrices de développement.

On se l’est souvent dit au sein de cette Assemblée, la relation verticale que continue d’entretenir l’Etat à l’égard des collectivités est infantilisante. Le triptyque décentralisation-différenciation-déconcentration doit être au service du développement de tous les territoires, ruraux et urbains. Nous allons regarder de très près la loi prévue au printemps, dite 3D pour décentralisation-différenciation-déconcentration. Elle demande à prendre corps, réellement en 3 dimensions, sociale, environnementale et économique afin de permettre aux collectivités régionales et départementales d’œuvrer pour une meilleure adaptation aux besoins locaux afin d’aborder au mieux toutes les transitions à venir en confiance avec l’Etat. Il faudra en passer par le fait que la reconnaissance des diversités de notre Pays n’entame pas l’unité de la République, mais fonde bien sa capacité à agir. Vaste sujet, débattu depuis de nombreuses années, qui doit désormais trouvé réponse. »