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Séance plénière du 17 décembre 2015 : le discours d’Armelle Huruguen

Armelle Huruguen

Armelle Huruguen

Lors de l’ouverture de cette séance, la présidente du groupe « Finistère et Solidaires » a rappelé la méthode de dialogue permanent portée par les élu-es de la majorité. Retrouvez ci-dessous son intervention.

« Madame la Présidente,
Cher-es collègues,

Tout d’abord, j’ai souhaité hier transmettre un message à notre collègue Corinne Nicole. Elle me demande de vous dire qu’elle espère être au plus vite de retour parmi nous et elle vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.

Pour aborder cette journée consacrée à notre débat sur les orientations budgétaires pour 2016 je souhaite revenir sur quelques points de méthode chers à notre majorité dans la suite du discours de la Présidente.

Il a été rappelé hier que la démocratie représentative est celle des prises de décision. Elle est effectivement régulièrement mise à mal, car souvent vécue comme trop peu exemplaire. Même si on ne sait pas toujours exactement ce que l’on met derrière ces mots.

Les élu.e.s doivent décider, garantir, anticiper et expliquer. Nous avons un mandat pour cela. Il est utile de le rappeler. Jusqu’à là, tout va bien. Ou presque.

Je prends un exemple. Quand sur la réforme territoriale tous les éléments du débat ne sont présentés à la population, ça devient compliqué. On explique nombre d’élus, suffrage universel… mais on n’explique pas que faire ensemble, sur un territoire élargi c’est surtout préparer l’avenir, c’est permettre l’accès à des ressources, c’est se donner la possibilité de conforter un niveau de service public. Si le débat est tronqué, il ne permet pas aux citoyens de comprendre.

Sur les questions complexes qui sont celles du débat public, il nous faut expliquer encore et toujours le raisonnement qui amène à la prise de décision. Tout comme d’ailleurs s’intéresser à faire comprendre à nos concitoyens à quoi servent leurs impôts.

Tout cela, nous le devons en permanence aux Finistériennes et aux Finistériens. Nombre de réunions publiques se tiennent tout au long de l’année, pas seulement à l’approche d’échéances spécifiques. Pour partager, faire comprendre les évolutions et les mutations. Bien sûr des points de vue très différents s’expriment lors de ces rendez-vous. Encore heureux. C’est ça la démocratie.

C’est effectivement notre méthode depuis plusieurs années. Alors vous comprendrez bien notre surprise en lisant la tribune du Penn Ar Bed qui indique « que la majorité renonce à miser sur l’échange et le débat avec les finistériens pour préparer l’avenir ». Surprise renforcée par la prise de position contradictoire à ces propos du porte-parole de l’Alliance hier matin. Vous avez dit cohérence ?

Alors que l’idée de pacte républicain fait son chemin, la place accordée aux citoyens devient principale. Il nous faut en trouver les modalités parce qu’il n’y a pas d’un côté les sachant et de l’autre les apprenant. C’est là où l’instauration d’un débat démocratique mâture s’impose à nous. Toutes les conditions de sa mise en œuvre doivent être réunies.

C’est là aussi que vient se nicher une ambition que nous devons porter pour ce débat, faire en sorte d’entendre celles et ceux que l’on n’entend que peu, voire jamais.

Nous ne  devons pas avoir peur du débat. Parce qu’il recèle aussi la capacité de rappeler que les élu.e.s sont là pour porter un projet collectif, un projet qui fait sens, un projet qui fait société. Ce sera aussi sûrement l’une des conditions pour mettre en œuvre les nouvelles formes d’engagement que les citoyens réclament.

Je souhaite maintenant rappeler que le dialogue permanent que nous entretenons avec les élus Finistériens tient du même besoin d’apprendre à se connaître, de partager pour prendre les bonnes décisions.

Au travers des contrats de territoire, dans cette écoute permanente, tout doit être articulé et connecté :
-l’ambition politique des élu.e.s qui se mettent d’accord sur les projets que le territoire souhaite porter
-les capacités à faire, financières notamment
-la volonté d’expliquer à la population ce que l’on veut faire
-l’absorption des textes législatifs

Alors que les organisations et les métiers dans notre collectivité vont évoluer dans les années prochaines, il est aussi important de rappeler que les compétences et l’expertise détenues par ces agents sont indispensables à la bonne mise en œuvre des projets sur les territoires du département.

Ça me permet de mettre en lumière tout le travail effectué au quotidien par l’ensemble de ces femmes et ces hommes. Je les en remercie d’ailleurs en notre nom à tous.

Les lignes vont bouger, les incertitudes sont encore nombreuses.

Nous ne sommes pas qu’une collectivité qui attribue des subventions, nous détenons une expérience conséquente pour l’appui du développement du Finistère.

Nous sommes une collectivité de proximité qui doit se mettre en ordre de marche avec des moyens financiers plus contraints, mais avec une ressource précieuse, celui de centaines d’agents qui ont à cœur leur département et son développement. »

 

Seul le prononcé fait foi.