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Discours de Nathalie Sarrabezolles au Carrefour des Communes 2016

Le Carrefour des Communes 2016 débute aujourd’hui. Lors de son discours d’ouverture, Nathalie Sarrabezolles a rappelé l’engagement au quotidien du Conseil départemental auprès de toutes les communes Finistériennes.

L’intégralité de son discours ci-dessous :

« Monsieur le Président, Monsieur le préfet, mesdames et Messieurs les parlementaires, Monsieur le Maire de Brest, Mesdames et messieurs les élu.e.s régionaux, départementaux, élu.e.s des communes et des intercommunalités, chers collègues, Mesdames et Messieurs,

Merci à vous, Monsieur le Président, de votre invitation à ouvrir et partager ce rendez-vous de rencontres attendues entre élu.e.s et professionnel.le.s de l’action publique dans le Finistère.

Je commencerai par vous prier de bien vouloir excuser par avance mon absence lors de ces journées. En effet, le Congrès de l’Association des départements de France se tient en ce moment même et je vais devoir vous quitter dès ce matin pour rejoindre les débats en cours, débats qui s’annoncent nourris.

Le carrefour des communes, c’est tout d’abord pour moi, ainsi que pour les conseillers départementaux et conseillères départementales présents, l’occasion de saluer l’engagement et l’action des élu.e.s des communes, ainsi que de leurs collaborateurs et collaboratrices des services. Ils et elles sont en effet, nous le savons bien, les personnes vers lesquelles se tournent au premier chef les habitantes et les habitants pour des réponses à leurs préoccupations du quotidien. Et c’est une mission peut-être encore un peu plus compliquée aujourd’hui qu’hier.

C’est ensuite l’occasion de réaffirmer que le Conseil départemental est un partenaire de l’AMF comme il est un partenaire des communes et de leurs groupements.  Le thème choisi cette année : « Etat des lieux et perspectives pour les communes et EPCI finistériens » nous intéresse donc tout particulièrement.

En effet, la réforme territoriale, les Lois NOTRe et MAPTAM, ont fait notablement évoluer le paysage, ont bougé les lignes entre les collectivités. C’est bien à mon sens grâce au dialogue et à la réactivité que nous pourrons organiser nos priorités et adapter nos réponses aux attentes qui s’expriment sur les différents territoires du département.

Il me semble essentiel à présent d’écrire un pacte renouvelé Département/communes afin de concrétiser et organiser la solidarité territoriale.

Tout au long de ces journées, lors des tables rondes et des conférences, sur les stands, ou lors d’interventions spécifiques, élu.e.s et agents du département pourront exposer plus avant nos projets, notamment le projet départemental, ses enjeux et ses axes, ainsi que nos propositions. Je ne m’attarderai donc ici que sur trois points, qui me paraissent essentiels : contrats de territoires, ingénierie territoriale et assistance technique, schéma d’accessibilité des services au public.

Les Contrats de territoires :

Les contrats de territoire sont un outil vivant de coopération entre le Conseil départemental,    les communes et leurs groupements. Ils se déclinent en projets et en aactions pour lesquels nous nous sommes engagés financièrement en investissement (194 M€) et en fonctionnement sur la période 2015-.

Prévue dès la signature des contrats, la revue de projets de mi-parcours en 2017 pourra intégrer des projets nouveaux des territoires mais elle sera également l’occasion de prendre en considération les orientations du projet départemental, ainsi que les évolutions récentes : lois NOTRe, fin de la clause de compétence générale notamment, et MAPTAM, puisque nous avons la chance d’avoir en Finistère une métropole qui a pour vocation, au-delà de son attractivité propre, d’irriguer l’ensemble du territoire.

Il s’agit donc de nous projeter dans de nouvelles relations vis-à-vis des territoires : se positionner dans un dialogue avec eux, ne plus s’inscrire dans des modalités d’aides systématiques, ne plus intervenir sur les compétences qui ne sont plus départementales…

Les Contrats traduiront plus encore les spécificités des territoires en différenciant les soutiens du Département et en déclinant nos interventions en fonction des dynamiques locales.

En ce sens, la construction collective des volets cohésion sociale nous donnera l’occasion d’établir de nouveaux partenariats avec les acteurs et forces vives des territoires et notamment les associations. Les contrats de territoire se veulent outils de dialogue avant tout, pour déterminer ensemble les priorités du territoire sur lesquelles œuvrer collectivement. Ils seront aussi construits de telle sorte à favoriser l’innovation et l’expérimentation, notamment dans les domaines de la cohésion sociale.

Ingénierie et assistance technique

Soucieux d’être un partenaire engagé aux côtés des collectivités locales et EPCI, nous avons souhaité proposer aux territoires des outils très opérationnels et avons donc développé : le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement (CAUE) et Finistère Ingénierie Assistance (FIA).

Nous disposons également, notamment avec les services de la Direction de l’Aménagement, de l’Eau, de l’Environnement et du Logement d’une part, avec les Directions des Déplacements et des agences techniques départementales d’autre part, de compétences d’ores et déjà mises au service des collectivités locales.

Dans la continuité de l’adoption du projet départemental, nous finaliserons avant la fin de l’année notre réflexion collective sur ces questions et préciserons alors la nouvelle offre départementale d’ingénierie et d’assistance technique. Elle sera le fruit du travail de consultation et d’échange mené avec les communes depuis le printemps. Une plaquette présentant la dynamique engagée est disponible sur le stand du Conseil départemental.

Schéma départemental d’amélioration des services au public

Comme vous le savez, le Conseil départemental et la Préfecture du Finistère finalisent actuellement le futur « Schéma d’amélioration de l’accessibilité des services au public », qui sera parmi les tous premiers signés au niveau national.   

Plus de 1600 Finsitérien.ne.s (particuliers, acteurs socio-économiques, représentant.e.s des communes et intercommunalités) se sont mobilisés, soit en répondant au questionnaire dédié au printemps, soit en participant aux comités consultatifs organisés sur les territoires.

Le diagnostic et les premières orientations ont été approuvés. Le Schéma portera de façon privilégiée sur les quatre thèmes prioritaires repérés :

  • Transport et numérique
  • Santé
  • Services du quotidien : maintien des services de proximité
  • Services sociaux, services de l’emploi : maintien de la proximité avec les usagers, amélioration de l’information-communication sur les services, amélioration de la qualité d’accueil, coordination des opérateurs…

Le Conseil départemental s’est d’ores et déjà beaucoup investi dans le déploiement des Maisons de Services au Public, qui doivent pouvoir apporter une réponse concrète et immédiate aux besoins de proximité mais aussi d’accompagnement des habitant.e.s pour accéder aux services.

Au-delà le Département, qui est co-pilote auprès de l’Etat de cette démarche, sera particulièrement attentif à l’accompagnement des personnes en situation de fragilité et cherchera à impulser avec les grands partenaires des actions visant à faciliter le parcours des usagers et l’accès aux droits, en reconnaissant plus particulièrement aux communes une place privilégiée dans le contact et l’accueil des personnes.

Pour la suite de la démarche, les EPCI seront à nouveau saisis au premier trimestre 2017 pour décliner à leur niveau le programme d’actions, ce qui constituera le volet services des contrats de territoire. Ils devront également rendre un avis formel, à l’instar de la Région et de la Conférence Territoriale de l’Action Publique.

Alors, certes, la réforme territoriale a bougé les lignes, certes les contraintes budgétaires pèsent sur les collectivités et particulièrement sur le Conseil départemental en ces temps où le recours aux politiques de solidarité est plus fort que jamais, certes tout ceci aura des conséquences sur les dispositifs et les soutiens du Département. Mais ce que je souhaitais réaffirmer ici, ce matin, auprès de vous, c’est la volonté des élu.e.s départementaux de continuer, comme ils l’ont toujours fait, à utiliser au mieux les ressources dont ils disposent (près d’un milliard d’euros de budget chaque année et l’expertise de ses agents sur chacune de leur spécialités, plus de 100 métiers représentés) pour participer à construire un département solidaire et attractif, accueillant, innovant et ouvert, au développement équilibré et durable.

Le Finistère est un département qui a toujours illustré la notion de partenariat, de collectif. Il semble en effet évident que s’unir pour agir permet d’amplifier les effets de nos efforts et de parvenir plus efficacement au résultat souhaité. Plus que jamais peut-être nos capacités d’innovation et de coopération devront être mises en œuvre pour faire vivre les politiques publiques si caractéristiques de notre territoire, celles-là mêmes qui contribuent à faire du Finistère un département où il fait bon vivre.

Il me reste à présent à remercier une nouvelle fois l’association des maires du Finistère pour cette heureuse initiative, tous ceux et toutes celles qui ont contribué et qui contribueront au succès de ces journées et à vous souhaiter à toutes et tous des échanges constructifs en ces journées qui sont annoncées, et j’y souscris pleinement, comme : « Un temps de trêve républicaine, de convivialité et d’échanges, dans le respect du pluralisme. »

Nathalie Sarrabezolles, présidente du Conseil départemental.