Accueil / Commissions / Education, Jeunesse / Un Finistère connecté et ouvert - Intervention de Florence Cann - Séance plénière 31 janvier – 1er février

Un Finistère connecté et ouvert - Intervention de Florence Cann - Séance plénière 31 janvier – 1er février

Madame la Présidente, cher.e.s collègues,

Tandis que le schéma des collèges est sur le point d’être soumis à votre vote, il me semble important, le temps d’un focus, d’évoquer plus spécifiquement les actions éducatives dans le cadre du rapport 32.

Par ses financements, 739 000 € cette année (budget constant), le département est un partenaire actif et rappelons-le dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, volontaire, des services de l’Education Nationale, de l’Enseignement Catholique et de nombreux acteurs publics et associatifs.

Au-delà d’un appui financier, ce soutien au développement d’actions éducatives renvoie plus largement à une approche des collèges et de la jeunesse qui ne saurait se résumer à une politique d’équipement, mais relève bien de tout ce travail de médiation pour ouvrir et sensibiliser les jeunes à ce qui se passe autour d’eux et leur donner les ressources nécessaires pour cheminer.

J’ai, à nombres reprises, eu l’occasion d’en échanger avec les élèves, les enseignants, les intervenants, ces temps de médiation, hors du temps d’évaluation formelle de l’école, ouvre un espace surprenant qui révèle d’autres potentiels, valorise d’autres compétences, et peut être déterminant dans la poursuite du parcours de certains élèves.

Les champs investis sont nombreux et participent de ce rééquilibrage en faveur de l’égalité des chances : l’ouverture culturelle et sociale, l’ouverture sur son environnement et le monde, la citoyenneté, le développement durable, les sciences et les nouvelles technologies, la vie affective et sexuelle…

Ainsi, sur l’année 2017-2018 ce sont 854 projets ou actions qui ont été menés : 669 ont fait l’objet d’une subvention dont 100% des collèges publics et 90% des collèges privés ont au moins bénéficié d’un projet soutenu.

L’ensemble des actions et projets font par ailleurs l’objet d’évaluations régulières avec les partenaires et les équipes éducatives afin de prendre en compte des évolutions et nouvelles demandes.

Cette année encore, nous vous proposons de poursuivre notre soutien aux actions éducatives mais également d’enrichir l’offre par des nouvelles actions autour de 3 enjeux qui méritent, selon nous, d’être traités avec une plus grande attention, parce qu’ils sont déterminants, parce qu’ils concernent tous les jeunes et traversent la réalité de l’ensemble des établissements.

Le premier enjeu porte sur la restauration :

Nous parlons de plus de 2,5 millions de repas servis chaque année auprès de 25 000 jeunes finistériens scolarisés dans un établissement public. En s’engageant dans l’élaboration d’un projet alimentaire de territoire et la plateforme Agrilocal (aujourd’hui 12 collèges engagés), le Conseil départemental est clair sur sa volonté de favoriser la consommation d’une alimentation saine, de proximité, à un prix adapté (« mes années collège » distribué à la rentrée à tous les collégiens).

Car c’est également essentiel, au dernier bout de la chaine, Labocéa intensifiera cette année ses interventions au sein des collèges dans le cadre la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Le second enjeu porte sur la santé et la nutrition :

Car parallèlement, nous savons l’importance d’éduquer les enfants au gout, à la nutrition, et à la culture alimentaire. Un appel à projet, #foodacteur à destination des 5ème, a été construit en ce sens, pour faire émerger de nouvelles pratiques au sein des équipes et rendre les collèges (à tous les étages, élèves, enseignants, agents, parents) acteurs de leur alimentation.

Un nouveau dispositif #bodyacteur est également lancé pour lutter contre la sédentarité sous la thématique sport/santé. Tous les enfants ne bénéficient pas du même accès au sport, ou à une activité physique. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui pratiquent un sport en club et au collège (en dehors des heures d’enseignement). Malgré toute l’offre existante, un grand nombre d’élèves reste en marge d’une activité physique. Il nous faut donc inventer la aussi de nouvelles pratiques. C’est l’objet de ce nouveau dispositif et parallèlement de la refonte des critères d’attributions des subventions aux sections sportives des collèges (en 2018 : 56 sections sportives dont 35 en collèges publics, 21 en collèges privés) qui en l’état bénéficient insuffisamment au plus grand nombre.

Le troisième enjeu sur la citoyenneté :

Dans nos collèges, nous constatons que la culture de sécurité civile est inégale. Aujourd’hui, nous n’atteignons pas les 100% d’élèves sensibilisés au 1er secours alors même que les ressources sont disponibles. Le CD a financé au fil des années un certain nombre d’équipements (mannequins…) actuellement sous-exploités. Nous en avons fait l’inventaire et invité les équipes à se saisir de ce matériel qui ne demande qu’à être mutualisé entre plusieurs établissements. Le SDIS (les pompiers) est également mobilisable pour des journées de prévention dans le cadre d’une démarche construite : 6 collèges pourront ainsi annuellement bénéficier d’une journée de sensibilisation.

Enfin, nous renouvellerons en nos conventionnements avec différents partenaires pour des actions ciblées :

  • EPA pour le déploiement de « mini-entreprises » à hauteur de 10 projets (5 dans le public et 5 dans le privé)
  • La Ligue de l’enseignement pour leurs actions de citoyenneté en collège (égalité garçons/filles, internet citoyen et prévention des risques liés aux réseaux sociaux) que nous avons par ailleurs souhaité faire évoluer
  • Les Petits débrouillards et l’espace des sciences pour la diffusion et le développement de la culture scientifique et technique

Je ne serai pas plus longue. Vous l’aurez compris, le Conseil départemental s’engage à poursuivre son soutien aux actions éducatives pour la construction du parcours du collégien, pour l’accompagner dans sa réussite scolaire. Des  actions ancrées dans la réalité de la vie des jeunes, qui interrogent directement leurs pratiques, les sensibilisent aux risques, donnent du sens à leur parcours scolaire, et qui répondent aux enjeux publics notamment de santé, de solidarité et de citoyenneté.