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Discours introductif d’Armelle Huruguen, Séance plénière du 18 octobre 2018

Mesdames,  Messieurs,

Tout d’abord, je tiens à souhaiter au nom du groupe Finistère et Solidaires la bienvenue à notre nouveau collègue Kévin Faure. Au travers des propos que l’on vient d’entendre on voit que le mot qui a teinté  ces trois interventions introductives est celui de la solidarité, même si ça ne porte pas son nom.

Tout d’abord la solidarité dont l’Europe doit faire preuve sur tous ces territoires pour faire face à la montée des populismes tels qu’on les voit aujourd’hui. Sans tomber dans aucune forme d’angélisme, on voit à quel point nos situations, très différentes à l’échelle européenne, vont nous amener tout à l’heure à parler de cette stratégie que nous souhaitons développer à l’échelle européenne.

Puis, Christian Troadec vient d’en parler, la solidarité que le département exerce avec les territoires, les intercommunalités et les communes, va aussi trouver et trouvent déjà des traductions et nous devons aller plus loin.

Alors il est étonnant que le sujet des centres de santé soit évoqué aujourd’hui parce que j’allais justement faire une proposition sur ce sujet. Il y a quelques jours j’ai rencontré le maire de Saint-Quay Portrieux qui a ouvert un centre de santé où il salarie lui-même ces propres médecins et je lui ai proposé de venir témoigner de tout ça dans le Finistère auprès des élus départementaux et des maires qui le souhaiteraient. Il y a là, en effet, un modèle qu’on ne connait pas mais lui l’a mis en place, il est médecin lui-même et j’ai trouvé ça fort intéressant.

Sur la question du rôle des collectivités, il est vrai qu’on est en train d’abîmer la décentralisation. D’ailleurs ll’idée que ce serait mieux en faisant autrement ne date pas d’aujourd’hui :

Mieux en se séparant de fonctionnaires territoriaux,

Mieux en centralisant parce que ça permettrait de contrôler…mieux mieux mieux …

Ces affirmations restent à démontrer. On se l’était déjà dit le problème de la décentralisation c’est que l’on n’a jamais démontré ce qu’elle produisait donc pour certains en tous les cas ce serait assez facile d’y renoncer.

Et au-delà de toutes ces questions, il faut retenir cette approche complètement inédite des présidents de l’AMF, de l’ADF, de l’ARF dont on ne peut pas douter que ces hommes ne  soient pas extrêmement  impliqués dans leurs responsabilités. Ils font un serment ensemble de se dire que ces territoires unis, c’est la façon, c’est la manière que la France a de répondre aux défis qu’elle a devant elle. Notamment la question que la présidente évoquait de la précarité et de la pauvreté et nier cela c’est nier que la question de la décentralisation c’est avant tout un enjeu démocratique.

Il y a 40 ans on a pris ce chemin, il est aujourd’hui sans doute pour certaines personnes facile d’y renoncer. Quant au débat sur la dette publique il a quelquefois quelque chose d’un peu agaçant, car, et cela a été rappelé par François Baroin au carrefour des communes il y a 15 jours : la dette des collectivités pèse 10 % de la dette totale. 10 % donc nous voulons bien prendre notre part à l’effort mais la dette publique des collectivités produit aussi de la cohésion sociale et si ces sujets-là ne sont pas entendus à leur juste mesure nous n’y arriverons pas.

Sur les questions de solidarité, la question de l’accessibilité qu’a évoqué Yvan Moullec est évidemment un sujet principal dont on va parler un peu plus tard et sur le fait de travailler avec tous les partis.

En conclusion, ce que je viens d’entendre, au travers des 3 interventions, démontre que si ces derniers mois, il y a eu des alertes majeures qui font peser des menaces sur le développement et l’attractivité du Finistère, cela nous rappelle qu’au-delà de nos différences et de nos divergences ce qui nous rassemble est plus fort que tout : l’intérêt du Finistère, de ses territoires et de ses habitants.