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Séance plénière du 17 décembre 2015 : le discours de Nathalie Sarrabezolles

Photo-Presidente-carte-finistere-fond-2015Séance plénière consacré au Débat d’Orientations Budgétaires aujourd’hui au au Conseil départemental du Finistère. Retrouvez ci-dessous le discours de la présidente Nathalie Sarrabezolles.

« Mesdames et Messieurs les Conseillères départementales et Conseillers départementaux,

Mes chers collègues,

Comme tous les ans à la même époque, nous sommes ici réunis pour débattre des orientations budgétaires que nous concrétiserons dans le budget primitif à la fin du mois de janvier prochain. Permettez-moi, pour le public ici présent et puisque notre assemblée a été largement renouvelée en mars dernier, de rappeler le rythme de nos sessions et de situer chacune d’elle dans le déroulement annuel.

Certains rapports font l’objet de votes. Nous adopterons ainsi en janvier le budget primitif (BP), dans lequel nous prévoyons les moyens nécessaires à la mise en œuvre des actions que nous voulons mener. Ce budget peut être amendé en cours d’année par des décisions modificatives (DM), qui permettent des ajustements en recette ou en dépense. Le compte administratif (CA), présenté en juin, est le compte-rendu de l’exécution budgétaire de l’année précédente : il consolide budget primitif et décisions modificatives et établit une comparaison entre les prévisions et la réalisation. Nous soumettons aussi aux élu-e-s, lors de ces séances, des rapports concernant réalisation de notre projet et de notre budget.

Il existe également des séances de débats sans vote : la présentation du compte rendu d’activité, qui retrace les actions menées et indique le niveau d’avancement de notre projet ou la séance d’hier consacrée aux évolutions à prévoir dans le cadre de la réforme territoriale, par exemple.

Le Débat d’Orientations Budgétaires fait également partie de cette deuxième catégorie. Situé en amont de l’examen du budget, il donne aux élu-e-s les éléments de contexte financier (perspectives de recettes, évolution prévisible des dépenses, situation de la dette…), mais également économique et social qui permettra de guider leur choix avant d’arrêter le budget.

Le projet départemental étant en cours d’élaboration, en relation avec le calendrier de mise en œuvre des lois NOTRe et MAPTAM, ce débat d’orientations budgétaires est destiné à établir un budget qui sera celui de la transition. Il me paraît donc essentiel d’évoquer à présent d’importantes questions, qui sont celles du sens de notre action, de la démarche de construction que nous adoptons vis-à-vis de nos partenaires, et du calendrier qui s’ouvre devant nous.

Le sens de notre action, tout d’abord.

Le projet de la collectivité, comme le précédent dont il sera la continuité, traduira à la fois une méthode de travail (transversalité, participation, évaluation, clarté et transparence de l’information…) et les objectifs politiques essentiels de notre Assemblée. Il constituera notre cadre de travail pour la période 2016- et sera, année après année, le fil conducteur de notre action.

En lien avec le contexte évolutif, ce projet doit se réinventer à partir de notre projet politique, construit autour de deux orientations stratégiques (solidarité, attractivité) et des priorités affirmées (jeunesse, autonomie, égalité femmes-hommes, simplification et transparence). La solidarité s’entend au quotidien (accompagnement, protection, prévention) et concerne tous les âges de la vie (éducation, autonomie, insertion, lutte contre les exclusions, accès aux services, cohésion sociale..). Elle implique de la coordination et la diffusion de l’information. Notre attention particulière à l’attractivité du Finistère se traduira quant à elle par des actions en termes d’aménagement du territoire, de développement, numérique et culturel notamment, d’innovation, de mobilité…

Bien entendu, nous devons tenir compte du contexte budgétaire difficile, que nous connaissons depuis plusieurs années. Un contexte marqué par la hausse des dépenses de solidarité et la constante baisse de nos recettes.

Toutefois, comme le disait Churchill, « Là où il y a une volonté, il y a un chemin », et je vous propose de tracer ce chemin.

Pour réussir cet exercice, nous aurons certes à améliorer l’articulation des actions des différents intervenants, à travailler à une meilleure efficacité et lisibilité du service, à revisiter nos dispositifs, analyser les leviers pour réduire les coûts, mais nous aurons aussi, c’est inévitable, à définir des priorités et à faire des choix, souvent difficiles, à redéfinir un niveau de service public.

Pour limiter l’accroissement de nos dépenses, nous participons par ailleurs aux discussions avec le gouvernement sur la question du décrochage net entre les dépenses d’allocations de solidarité et la compensation de l’Etat.

En termes de priorités, nous proposons, vous le verrez dans les présentations qui en seront faites, de nous projeter dans le prochain budget autour de trois axes principaux :

  • Assurer l’accompagnement des plus fragiles dans un contexte d’augmentation des besoins pour lesquels des moyens supplémentaires seront mobilisés
  • Préserver les investissements
  • Tenir les engagements pris : dans les contrats de territoires, le contrat de plan Etat Région…

C’est dans le sens de ce volontarisme exprimé que je nous invite également à nous inscrire dans une démarche d’évolution, à nous saisir des opportunités qui s’offrent à nous, dans le cadre nouveau de la réforme territoriale redéfinissant nos compétences, et en lien avec nos partenaires et les habitant-e-s, qui seront les premiers concernés. Le calendrier que je vous ai présenté hier dans mon propos liminaire le permettra : rencontre avec les élu-e-s, avec les Finistériennes et Finistériens, auditions d’entrepreneurs, de partenaires associatifs ou institutionnels…

Le législateur nous a laissé le temps d’édifier durablement et dans la confiance les bases de ce que nous voulons construire collectivement. Ne manquons pas d’étape, préoccupons-nous à la fois de la nécessaire réponse à l’urgence et de la co-élaboration efficace d’un projet pour le Finistère. »

Seul le prononcé fait foi