A l’occasion de la présentation du rapport sur les conditions d’intervention du Département pour le financement de la rénovation thermique des logements sociaux, Jean-Paul Vermot est revenu, lors de cette séance plénière, sur les conséquences alarmantes des mesures gouvernementales en matière de logement social.
Voici, ci-après, son expression :
« Madame la Présidente, Cher-es Collègues,
Cette délibération vous présente nos modalités d’intervention sur la rénovation thermique des logements du parc social.
La rénovation du parc social est un enjeu crucial pour maintenir la qualité des logements et maintenir les loyers et les charges au plus bas possible.
Mais au-delà de notre action présentée ce jour, l’actualité du logement social est importante.
En effet, le Projet de Loi de Finances propose dans son article 52 la baisse de 50 par mois des APL des locataires du parc social. Pour notre office, Finistère Habitat, c’est, dès 2018, une perte de 4.4 millions d’euros.
Notre office ne fait pas de « bénéfices », il affiche un résultat d’environs 6 millions par an qui sont totalement réinvestis dans la construction et la réhabilitation de logements sociaux.
En intégrant la baisse des APL, le résultat serait gravement atteint.
Ces 6 millions permettent un effet levier pour investir chaque année 60 millions d’euros dans l’économie finistérienne. Force est de constater que nous ne pourrons plus investir à ce niveau en voyant notre résultat ainsi amputé.
Pourtant, Finistère Habitat est vertueux, présent sur l’ensemble du territoire, présent socialement auprès de ses locataires, auprès des collectivités.
Ce projet de loi de finance risque d’avoir un effet dangereux pour l’emploi dans le bâtiment en Finistère. Ce secteur qui voyait enfin le bout du tunnel pourrait subir de graves effets de la nouvelle politique du logement. »