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Un plan concret pour soutenir le monde agricole

Notre pays traverse une crise agricole majeure. Elle touche toutes les productions : laitière, porcine et bovine.

Cette crise a de multiples racines : fin des quotas laitiers, contraction de la demande mondiale, déséquilibre des rapports de forces entre les exploitants et les intermédiaires et distributeurs…les raisons sont nombreuses, structurelles comme conjoncturelles.

Face à cette situation difficile, le gouvernement est depuis plusieurs mois fortement mobilisé pour venir en aide aux agriculteurs. L’agriculture est un pilier de notre économie. Elle est aussi constitutive de notre histoire.

Le 22 juillet dernier, le Premier Ministre et le Ministre de l’agriculture ont annoncé un plan d’action et 600 millions d’euros sont ainsi engagés pour aider les éleveurs et les producteurs de lait.

Ce plan de soutien a été présenté hier à Rennes par le Préfet de Région en présence de tous les acteurs de la filière agricole bretonne. Michaël Quernez, Vice président en charge de l’économie était présent, aux côtés des professionnels, pour évoquer la mise en place, en Bretagne et en Finistère, de ces mesures.

Celles-ci sont concrètes. Elles répondent à l’urgence actuelle et engagent des réformes structurelles de nos filières agricoles.

  • Apporter une première aide efficace et rapide aux éleveurs et producteurs laitiers.

Le gouvernement a entamé une négociation avec les intermédiaires et la grande distribution pour permettre le redressement des cours. Les intermédiaires et grandes surfaces, à la demande expresse et ferme du Gouvernement, se sont déjà engagés à augmenter les prix du lait mais aussi du porc et de la viande bovine. Le Gouvernement va continuer de peser pour que l’augmentation soit répercutée en entier aux producteurs.

L’État engage aussi un travail de restructuration de l’ensemble des dettes des éleveurs en difficulté et en particulier des plus jeunes. Le Fonds d’Allègement des Charges (FAC) est porté à 50 millions d’euros et la Banque Publique d’Investissement sera présente aux côtés des exploitants en mobilisant jusqu’à 500 millions d’euros de crédits de garantie bancaire. Des allègements de trésorerie, via un report de certaines cotisations salariales et patronales, sont aussi actés, pour un total de plus de 500 millions d’euros.

  • Restaurer la compétitivité des filières.

Le modèle actuel ne permet plus une vie décente à tous les éleveurs. Un travail de fond sur la rénovation du fonctionnement institutionnel des filières est en cours pour rééquilibrer la contractualisation entre les exploitants, les intermédiaires et la grande distribution. Le gouvernement est plus que présent pour construire avec les acteurs cet équilibre et permet une rémunération digne du travail des éleveurs.

Enfin, le plan accompagne aussi la promotion des produits français en soutenant l’export et la démarche « viandes de France » qui s’accompagne de contrôles renforcés sur l’étiquetage des produits.

Le gouvernement apporte ainsi des réponses concrètes aux difficultés des exploitants agricoles. L’Union Européenne se doit aussi d’apporter des solutions supplémentaires pour les pays, la France mais aussi l’Italie, Belgique, l’Irlande, impactés par cette crise. Stéphane Le Foll est à l’initiative d’un Sommet Européen, qui aura lieu en septembre, dédié à cette crise agricole pour construire des solutions partagées par les états membres.

Ces réponses sont importantes pour soutenir le secteur agricole finistérien. L’agriculture est une filière structurante de notre économie. Notre département est et doit rester une terre de production. L’ensemble de notre majorité est depuis de nombreux mois à l’écoute des difficultés des agriculteurs. Plusieurs élu-es départementaux étaient présents pour dialoguer avec les agriculteurs lors des manifestations et occupations des voies express de ces derniers jours.

Le Conseil départemental accompagne aussi depuis de nombreuses années les agriculteurs. Nous soutenons ainsi l’installation des plus jeunes, la diversification et la transformation à la ferme ou encore la production d’énergie sur l’exploitation.

Nous favorisons, au travers de nos marchés publics, la consommation de produits locaux dans les restaurants administratifs et la très large majorité des viandes sont d’origine bretonne et française. De même, l’ensemble des 63 collèges publics du Finistère font largement appel aux circuits courts et aux produits d’origine française et biologique pour assurer chaque jour la restauration de 20 000 collégiens finistériens.

Nous mobilisons ainsi tous nos outils pour privilégier les produits de nos territoires, gage de solidarité avec les agriculteurs français.